La chapelle Saint Corentin et sa fontaine se trouvent à 2 km du bourg, au lieu-dit "L’Escobet".
C’est une des nombreuses chapelles du Porzay remises en état par les autorités locales et les habitants. Elle a été construite sur l’ancienne chapelle dont on a gardé le clocher et une croix placée au dessus du chœur.
Nous sommes ici à l’endroit où, d’après la légende, Corentin l’ermite s’est retiré, pendant plusieurs années, pour méditer, avant de devenir le premier évêque de Quimper.
La légende raconte que cet ermite n’avait aucun souci à se faire pour se nourrir : il se rendait à la fontaine, prenait l’unique poisson, y taillait un filet et le rejetait dans l’eau. Le lendemain, le poisson, le même, se représentait entier... Et si plusieurs invités étaient réunis autour de la table, le poisson miraculeux se multipliait.
C’était du temps où Gradlon régnait, de sa belle ville d’Ys, sur le pays de Porzay.
Roi de Cornouaille, il revint victorieux d’une expédition sur les côtes scandinaves, d’où il ramena la fée Malgwen qui lui donna une fille appelée Dahut. Sous son influence, il reprit la foi de son enfance et le culte des druides, jusqu’au jour où chassant, il rencontra dans son repère l’ermite Corentin. Ce dernier proposa au roi et à ses chevaliers un repas.
"Il pêcha à la main, dans la fontaine, un petit poisson et, de son couteau, le coupa en deux. Il rejeta une moitié dans la fontaine et donna l’autre aux cuisiniers... A la stupéfaction générale, la partie rejetée dans la fontaine était devenue un poisson complet, bien vivant... Et dans la friture... ce n’était pas un poisson qui se mit à fricasser, c’était plusieurs dizaines, de quoi rassasier tous les chasseurs... Devant ce prodige, le roi se dit que la religion de Corentin l’emportait de loin sur celle des druides... et il s’y reconvertit." (Y. Brékilien)
Après la disparition de la ville d’Ys, sous les flots, Gradlon construisit une nouvelle capitale au confluent de l’Odet et du Steïr : Quimper, saint Corentin en fut le premier évêque.
La fontaine, placée aujourd’hui à quelques mètres de la chapelle, aurait été déplacée, la source d’origine étant plus éloignée dans les champs. C’est un petit monument composé d’une niche ogivale, abritant la statue en Kersanton de saint Corentin, et d’un toit en bâtières. Un voisin nous informa que les personnes percluses de rhumatismes venaient à la fontaine pour revigorer leurs membres malades.
Source : Le Chemin des Fontaines, Roger LE DEUNFF, Editions DANCLAU, 1996, p.55
Le nom de Plomodiern viendrait de Saint-Modiern, Saint qui n’est plus vénéré. Jadis il existait sept chapelles sur le territoire de la commune, dont la plus connue est celle de Saint-Corentin, considéré comme l’un des fondateurs de la chrétienté armoricaine. Il s’est retiré du monde dans la forêt du Névet près d’une source tranquille, son ermitage se situait sur une montagne sacrée d’un grand Nemeton (sanctuaire dans lequel les Celtes pratiquaient leur culte, sous la direction des druides ) le site s’appelle aujourd’hui Menez-Hom. Il n’est pas invraisemblable de penser que cet ermite s’était retiré en cet endroit pour prêcher la foi chrétienne et essayer de faire disparaître les croyances druidiques. Un soir le roi Gradlon perdu et affamé fut rassasié avec sa suite par le poisson sur lequel tous les jours Corentin prélevait un morceau pour sa subsistance. Le roi après le repas put constater que le poisson était intact et nageait vigoureusement dans la fontaine. Le roi lui concéda alors des lieux dépendant de sa couronne en particulier Quimper dont il devint évêque. La cathédrale lui est d’ailleurs consacrée.
A l’emplacement de l’ermitage se situe une fontaine, elle est constituée d’une niche et d’un toit à bâtière. Sur la stèle à l’intérieur de l’édicule, une statue représente Saint-Corentin en costume d’évêque. Devant coule un ruisseau abondant et parvenir à cette fontaine n’est pas aisé en raison d’un terrain très mouvant. A proximité de la source, une chapelle néo gothique a été édifiée en 1893, afin d’accueillir la relique du bras de Saint-Corentin, qui jusqu’alors était conservée à la cathédrale de Quimper. L’imposant placître peut accueillir une foule de pèlerins. Cette chapelle est le lieu de l’un des rares Pardons créés au début du XXème siècle et qui se déroule tous les ans le troisième dimanche de juillet.
Source : https://www.fontainesdefrance.info/fontaines/la-fontaine-saint-corentin/