Hennebont, autrefois emplacement stratégique permettant de contrôler la traversée du Blavet a toujours été une place forte. Sur la rive gauche du fleuve, un oppidum gaulois, puis une motte féodale furent édifiés à l’emplacement actuel du quartier Saint-Caradec. Celui-ci est niché dans une boucle du fleuve et doit son patronyme à ce Saint vivant au XIIème siècle et né au Pays de Galles. Il était harpiste au service du roi Rhys, tombé en disgrâce pour un sujet anodin, il préfère se tourner vers Dieu. Il reçoit la tonsure cléricale à Llandaf et reste un temps dans l’église de Saint-Théleau, puis se fait ermite près d’une église abandonnée et acquiert une réputation de sainteté. Ordonné prêtre, il se retire avec quelques compagnons sur l’île Barry du comté de Glamorgan. Décédé en 1124, il est inhumé dans l’église Saint-David de Menevia (Pays de Galles). Il est le Saint-Patron du quartier Saint-Caradec d’Hennebont.
Près de la seconde église paroissiale de la commune sous le vocable de Saint-Caradec qui existait au XIIIème siècle sur la rive gauche du Blavet et fut entièrement reconstruite au XVIII et XIXème siècle, prend naissance la rue Le Saëc qui conduit en haut de la butte. Après une vingtaine de mètres dans cette artère, un dôme dépasse d’un muret et attire l’attention. En empruntant le petit escalier situé à proximité, le regard se porte sur une agréable construction de plan carré avec dôme pyramidal et baldaquin, reposant à l’avant sur deux colonnes. L’ensemble est sommé d’une croix en métal. Sur le mur du fond une petite stèle surmontée d’une niche abritait autrefois une représentation du Saint qui protège cette source : Saint-Caradec.
Cette fontaine porte aussi le nom de : Fontaine des Mariés, en effet le rite pratiqué lors du Pardon le troisième dimanche de mai était le suivant : Les jeunes filles venaient à la fontaine et jetaient dans l’eau une épingle à cheveux ou de la monnaie afin de savoir si leur vœu de mariage dans l’année se réaliserait.
Source : https://www.fontainesdefrance.info/fontaines/la-fontaine-saint-caradec-dite-des-maries/
À l’occasion du Croque-Patrimoine organisé par le service valorisation du patrimoine une vingtaine de personnes ont découvert la fontaine de Saint Caradec appelée aussi la fontaine des Mariés. Pierre-Laurent Constantin, médiateur du patrimoine en a raconté l’histoire. Datée de 1732, la fontaine est une petite construction en forme de coupole. L’ensemble est surmonté d’une croix en métal qui selon plusieurs habitants du quartier « daterait d’une quarantaine d’années ». Elle tient son surnom de fontaine aux Mariés en référence à un rite pratiqué lors du pardon qui se tenait le troisième dimanche de mai : « Les jeunes filles venaient à la fontaine et jetaient dans l’eau une épingle de pardon afin de savoir si leur vœu de mariage dans l’année se réaliserait », a expliqué Pierre-Laurent Constantin. Ces rendez-vous autour du patrimoine se veulent aussi des lieux d’échanges où les participants peuvent apporter leurs connaissances ou anecdotes. C’est ainsi que mardi on a appris que la fontaine de Saint-Caradec a contribué à la création du Cadiq (Comité d’animation et de défense des intérêts du quartier de Saint-Caradec) grâce à la somme remportée en 1976 à la cavalcade où le char la représentant a gagné le premier prix.
Le 17 novembre, le dimanche du patrimoine reviendra sur l’histoire de l’enceinte urbaine. À l’issue de ce rendez-vous, les résultats du jeu « objectif patrimoine », organisé dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, seront dévoilés.
Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/hennebont-56700/hennebont-la-fontaine-de-saint-caradec-devoile-ses-secrets-6568623
