La fontaine de Saint Kirec qui était, à l’origine, une niche en plein cintre creusée dans le talus, et abritant une modeste statue de Saint Kireg.
Cette statue était jadis très sollicitée par les jeunes filles qui souhaitaient se marier. Elles lui plantaient une épingle dans le nez, et elles étaient assurées de trouver leur mari si celle-ci restait plantée (pour preuve le nez du Saint, toujours en place, est complètement piqué !). Par ailleurs, les femmes de pêcheurs aspergeaient la statue à grandes eaux pour apaiser les éventuelles tempêtes.
Ce lavoir, qui fut le plus fréquenté de Locquirec et qui est construit en pierres locales, n’est plus utilisé depuis les années 1960.
Source : https://www.locquirec.bzh/vie-quotidienne/decouverte-patrimoine/circuit-des-lavoirs/
Loc Kireg est le lieu où Saint Tugdual, évêque de Tréguier, envoya Kireg et quatorze disciples établir un monastère. Il se trouvait à l’emplacement de l’église et de l’hôtel des Bains. La fontaine qui lui est dédiée se trouve au-dessus de la grève de Pors ar Viliec. Il faut prendre le sentier des douaniers au lieu-dit " les Mogerioù ", menant à la pointe du corbeau. « Beg ar Bran », le corbeau était le symbole du dieu soleil, Belenos. C’est à l’horizon de cette pointe que l’on peut admirer le coucher de cet astre et avec un peu de chance entrevoir le rayon vert !). Son lavoir était le plus fréquenté de Locquirec. L’eau était claire et abondante. Le linge, une fois lavé et rincé, était étendu sur les genêts. La fontaine était à l’origine une niche, en plein cintre, creusée dans le talus. Elle était habitée par une modeste statue en bois de saint Kireg.
Jadis, les jeunes filles piquaient des épingles dans le nez du saint. Elles étaient assurées de trouver un mari dans l’année si l’épingle restait plantée. On retrouvait le même rite à Ploumanac’h, appliqué sur la statue du même saint.
On dit aussi que les femmes de pêcheurs prétendaient apaiser la tempête en aspergeant la statue à grands renforts de seaux d’eau. Remarquons qu’à la chapelle de Saint-Guévroc (autre nom de Quirec) située dans les dunes de Keremma, la source, redécouverte en 1872 à l’intérieur même du sanctuaire, procurait l’eau que l’on jetait sur la statue du saint pour qu’il calmât les éléments déchaînés et protégeât les hommes partis en mer !
Source : Le Chemin des Fontaines, Roger LE DEUNFF, Editions DANCLAU, 1996, p.96,97